Report des premières valorisations (printemps 2020)

Le portail Transenvir aurait dû faire l’objet de ses premières valorisations au printemps 2020, d’abord dans le cadre d’un atelier proposé au colloque « L’urbain dans tous ses Etats » prévu initialement les 11-13 mars 2020 par le Labex IMU, et dans le cadre de l’opération « La Nuit de l’histoire », prévue le 1er avril 2020, en partenariat avec les bibliothécaires chargés des collections d’histoire à la Bibliothèque Diderot de Lyon.

Nous espérons désormais que le portail pourra être présenté au public lors de la Fête de la Science prévue au début du mois d’octobre 2020.

Epidémies

Vous pensez sans doute que cette entrée a été rédigée au printemps 2020, pendant l’épidémie dite « de la Covid-19 » ou « du Coronavirus »  ? Gagné !

En fait, la transition environnementale s’inscrit parallèlement à la transition épidémiologique, sur le plan chronologique. Cette notion est proposée en 1971 et postule que les grandes maladies infectieuses qui prévalaient depuis l’ère moderne, comme la variole, le choléra, la tuberculose, sont en voie d’éradication et que la morbidité due à des pathologies chroniques et dégénératives va désormais être le défi de la médecine.  Lyon, grande ville médicale et pharmaceutique, s’inscrit bien dans le contexte : les frères Courmont y incarnent, au début du XXe siècle, la lutte antituberculeuse, et un centre anticancéreux est développé dès l’entre-deux-guerres. Au cours des années d’expansion urbaine, c’est un « Centre international de recherche sur le cancer » (CIRC) qui implanté dans la ville, à Monplaisir, non loin du pôle hospitalo-universitaire de Grange-Blanche (d’où il déménagera dans les années 2020 pour aller s’implanter au sud du quartier de Gerland).

Peu avant, dans l’indifférence de sociétés marquées par les mouvements d’émancipation  de l’année 1968, la « grippe de Hong-Kong » survient et fait près d’un million de décès dans le monde, 30 000 en France. A la fin de la décennie, la proclamation de l’éradication de la variole par l’OMS incarne le triomphe de la santé publique. C’est une victoire de courte durée puisque dès 1981-1982, une nouvelle maladie, le SIDA, apparaît. Et malgré la production d’un vaccin annuel, la grippe saisonnière ne disparaît pas des statistiques de mortalité, ni de la pression médiatique, comme en 2010 au moment de l’épisode dit « H5N1 ».

De façon métaphorique, le vocable épidémies est aussi employé pour des phénomènes non contagieux: on va se mettre à parler d’épidémie d’obésité dans le monde industrialisé, sédentaire, et consumériste lié au mode de vie urbain, d’abord en Amérique du Nord, puis en Europe, et même en Chine.

Grand ensemble

Le grand ensemble est une forme urbaine bâtie aux marges des tissus urbains tels qu’ils se présentaient au milieu des années 1950. Composé de bâtiments imposants (barres ou tours), et représentant plusieurs milliers de logements, il a rapidement souffert d’une image médiatique dégradée, et fut accusé de nombreux maux. Dans le cadre du projet TRANSENVIR, Gwenaëlle Legoullon s’est intéressée aux impacts sanitaires et environnementaux de la construction des grands ensembles en prenant des cas d’études dans l’agglomération lyonnaise.

Vue aérienne du grand ensemble de Bron-Parilly (ADRML, 3683W844).