Plusieurs programmes de recherche internationaux basés sur le partage d’expérience concernant la gestion des risques dits naturels font ressortir l’originalité du dispositif français, mais aussi sa tendance à évoluer rapidement. Cet article s’appuie sur la participation directe à trois de ces programmes pour proposer une interprétation géographique des PPR. Ils constituent un instrument de gestion des risques implicitement territorialisé, qui, malgré leur origine étatique, incorporent les caractéristiques locales des territoires concernés. Cette territorialisation contribue pourtant à menacer la viabilité financière du dispositif français actuel. Cela nous permet de mieux comprendre pourquoi ce dispositif évolue sous l’influence étatique et les implications territoriales de ces évolutions. On touche alors les liens entre la gestion des risques et la recherche sur ces derniers. Le recours croissant aux notions de complexité et d’incertitude prend tout son sens. En effet, la reconnaissance de l’efficacité nécessairement partielle des travaux correctifs incite à renforcer les recherches sur les enjeux, et encore plus sur l’acceptation socio-politique de l’incertitude. Tels sont les défis que s’efforcent de relever les PCS en France, complétant les PPR. Ils recoupent les préoccupations internationales sur la gestion préventive des catastrophes, qui préconisent de renforcer les politiques de sécurité civile.
Transenvir
Le projet TRANSENVIR retenu par l’ANR en 2016 (financement 2016-2019 exceptionnellement prolongé jusqu’en mars 2021) nourrit l’ambition de proposer des documents et ressources pour comprendre la place occupée par les villes françaises dans la montée, l’institutionnalisation et la reconfiguration des politiques environnementales des années 1950 jusqu’à nos jours.