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Penser l’aménagement d’une métropole au 20ème siècle : enjeux territoriaux, acteurs locaux et politiques publiques dans la région lyonnaise

Cette thèse porte sur la progressive prise en charge et gestion de l’urbanisation entre les années 193 et la fin des années 196. Sur la base d’une enquête portant principalement sur la région lyonnaise, ce travail a permis d’étudier les interactions existantes entre Etat et autorités locales et les modes d’action qui se dégagent pour prendre en compte et maîtriser la croissance urbaine.En suivant l’évolution des découpages territoriaux sous le poids du développement urbain, il s’agissait d’abord de retracer les étapes de la constitution et de l’institutionnalisation d’un territoire solidaire autour de Lyon. Ensuite, l’étude des premières réflexions sur la prise en charge des politiques urbaines a permis de comprendre les hésitations de l’Etat et les difficultés des responsables locaux des années 193 au début des années 196. Plusieurs dynamiques ont été repérées qui signalent une prise en compte parfois précoce des problèmes d’urbanisation par les autorités locales allant dans certains cas jusqu’à un repositionnement des services de l’Etat autour des problématiques urbaines. Si ces moments ne sont pas marqués par des évolutions institutionnelles et décisionnelles emblématiques, c’est sur ces premières réflexions et expériences, que s’appuieront les décisions prises à partir des années 196. Cette décennie joue un rôle clé dans la mise en place d’une politique publique en matière d’aménagement urbain. En parallèle, nos analyses de terrain sur ces métropoles montrent que le parcours et le travail des hommes en charge de ces aménagements illustrent aussi les bouleversements que connaît le monde professionnel autour de l’urbain. Le cadre et la façon de penser l’aménagement des espaces urbains sont profondément modifiés que ce soit en termes de structures, de carrières, ou de modes de constitution et d’échange des savoirs. Notre travail s’arrête au seuil des années 197 qui marquent le retrait progressif de l’Etat, et signalent une stabilisation des cadres de décision des politiques urbaines (agences d’urbanisme, renforcement des échelons intercommunaux).