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g) La « Marianne Obèse » : exemple d’élément de campagne de la liste Lyon Ecologie

Numéro spécial élections du journal Les Equevilles et article du Progrès – mars 1977 – CEDRATS_ Fond JP Bertaud

 

Mardi 8 mars 1977, dépêche AFP : « Les écologistes lyonnais ont dressé une statue de Marianne hideuse, pesant plusieurs centaines de kilos et haute de 2,5 m en plein centre de Lyon, Place des Terreaux, face à l’Hôtel de ville dans la nuit de dimanche à lundi. Couchée sur un tapis vert « espace vert en formation » cette Marianne de ciment laide et obèse était ceinte d’une écharpe tricolore et portait un badge « Votez vert Lyon Ecologie ». Cette statue est pour les écologistes le symbole d’un urbanisme bouffi et démesuré auquel il faut échapper. ». Cet acte de campagne original a donné lieu à des spéculations et un livret d’explication publié dans Les Equevilles (« journal lyonnais et de salubrité publique »). Les militants y déclarent avoir envoyé auparavant une lettre au maire d’alors, Francisque Collomb : « Les habitants du 1er arrondissement et la liste ELUE se proposent de faire don à la Ville de Lyon d’une sculpture qui pensent-ils ne saurait dépareiller l’ensemble des monuments dont la précédente municipalité a eu la bonté de faire cadeau à ses administrés ». La suite du livret publié la semaine suivant cette action poursuit ses explications goguenardes, remarquant que cette « Marianne » (selon les journaux, eux préférant la nommer « Notre Dame des Pentes ») est restée en place 36 heures durant avant qu’une patrouille de police la retire pour la « mettre à l’abri » et que les donateurs ne manqueraient pas de réclamer son retour. Outre les idées et le programme on voit dans cet exemple que la liste écologiste de 1977 puisait également dans les mouvements contestataires ses pratiques de communications inattendues.