Autoroute

Voir aussi : Routes.

Le schéma autoroutier de Lyon est travaillé dès l’entre-deux-guerres, suite à l’initiative de sociétés privées (Gardon, 2009), et repris durant les années 1960, où Lyon est parcouru et entouré de voies autoroutières numérotées et commençant par les lettres LY.

Rapidement, ces autoroutes se voient donner un numéro en correspondance avec les schémas nationaux. L’A6 et l’A7 doivent se rejoindre à Lyon, le tunnel sous la colline de Fourvière marquant la jonction entre les deux.

Mais rapidement, les autoroutes engendrent des contestations, comme l’autoroute A46 qui doit traverser la commune de Bron, déjà soumise aux nuisances du boulevard périphérique et de l’A47. L’A46 connaît une longue histoire d’oppositions (1972, 1989, etc) qui n’est probablement pas terminée puisque depuis 2022 les contestations visent le projet d’élargissement à 2×3 voies au sud de l’échangeur de Manissieux.

Dans les années 2010, c’est un projet de prolongation de l’A45, au sud-ouest de Lyon, pour doubler l’A47 entre Saint-Etienne et Lyon, qui suscite la vive opposition des communes semi-rurales, avec une activité agricole et maraîchère ancienne et dynamique, contre le projet. Ce dernier est désormais considéré comme « enterré » après l’expiration de la déclaration d’utilité publique en 2020.

L’A89, au nord-ouest, qui relie Lyon à Clermont-Ferrand (et au-delà à Bordeaux), prévue par le Comité interministériel d’aménagement du territoire (CIAT) du 13 avril 1987 et ouverte en 2013, a pu être contestée, par le passé, mais s’est révélé une source de redynamisation démographique d’un espace anciennement industrialisé entre Lyon et Roanne (petites villes de l’Arbresle et de Tarare, par exemple), par l’installation de personnes quittant la métropole de Lyon pour leur lieu de résidence, et par celle de résidents secondaires.

Le président de la métropole de Lyon, Gérard Collomb, lance la procédure de déclassement des autoroutes A6 et A7 dans la traversée de son territoire administratif. Cela suscite des réactions hostiles de maires de l’est de l’agglomération, inquiets de voir le trafic se reporter sur l’A46. La procédure aboutit fin 2016 et depuis, différentes mesures ont été prises (réduction de la vitesse à 70 km/h, début de végétalisation de la séparation entre les deux chaussées, instauration d’une voie pour le covoiturage). L’infrastructure reste cependant une réelle barrière au sud de la gare de Perrache, empêchant le nouveau quartier Confluence de profiter d’une relation renouée au Rhône.

 

Références bibliographiques:

Sébastien Gardon, Gouverner la circulation urbaine: des villes françaises face à l’automobile (années dix – années soixante), thèse de doctorat de science politique, université Lyon 2, 2009.