Cancer (et environnement)

Lyon est depuis 1967 le siège du Centre de recherche international sur le cancer (CIRC), qui compile et analyse des donnĂ©es issues de recherches menĂ©es dans le monde entier. C’est le CIRC qui annonce en 2013 que la pollution de l’air par les Ă©missions des vĂ©hicules Diesel est potentiellement cancĂ©rigène, mais cela n’est donc pas lié  Ă  une Ă©tude menĂ©e sur le terrain lyonnais.

En revanche au dĂ©but des annĂ©es 1970, dans le contexte de la montĂ©e des prĂ©occupations Ă©cologiques, des mĂ©decins prennent la parole dans l’espace public pour souligner que la pollution de l’air, en particulier issue des complexes pĂ©trochimiques, est un facteur possible de cancer. C’est le cas du professeur Marcel Dargent, directeur du centre LĂ©on-BĂ©rard (ADRML, 1238W15, revue de presse). Cela n’Ă©meut sans doute guère les autoritĂ©s industrialistes (prĂ©fet de rĂ©gion et son service des Mines), ni la compagnie pĂ©trolière qui voulait implanter une seconde raffinerie. Mais ces actes militants tĂ©moignent de la non-disparition, Ă  l’âge de la biomĂ©decine triomphante, des liens santĂ©-environnement.

Ces derniers se sont maintenus aussi Ă  travers le courant de la mĂ©decine « holiste », dont le mĂ©decin lyonnais Pierre Delore fut un dĂ©fenseur dès l’entre-deux-guerres. Les thĂ©matiques du cancer et de l’influence du milieu furent un sujet rĂ©gulier de sa revue d’Ă©ducation sanitaire « La SantĂ© de l’Homme », fondĂ©e en 1942.