Canicule / Chaleur

Durant l’été 2003, une vague de chaleur s’abat sur la France. Les bilans dressés après cet épisode de « canicule », selon le terme utilisé communément par les météorologues et les journalistes, font état de plusieurs milliers de morts, en grande majorité des personnes âgées et isolées.

S’agit-il d’une rupture dans le traitement par les pouvoirs publics des risques environnementaux et sanitaires dus à la période estivale ? Une étude est en cours sur les étés à Lyon et dans son agglomération depuis 1976, par Galwen Roques (master d’histoire, université Lyon 2), sous la direction de Stéphane Frioux. Il s’avère qu’avant 2003 on n’a guère conscience de nécessités d’action locale en période estivale au sujet de la chaleur. Les pics d’ozone estivaux apparaissent dans les années 1990 comme un potentiel risque sanitaire.

En 2022, de nouvelles canicules, puis en 2023, en juillet dans un certain nombre de pays méditerranéens (Sicile, Espagne, Grèce), et en août en Europe continentale (« vigilance rouge » activée pour le département du Rhône, au sein duquel se trouve la métropole de Lyon, le 21 août 2023), ont continué à alimenter les discussions sur les impacts locaux, en ville et en périphérie, du réchauffement climatique. En 2024, une estimation a évoqué 47 000 morts en Europe pour la canicule de 2023, dont plus de 5000 en France selon Santé publique France.