COSILYO
Le Comité de défense des Sites du Lyonnais (COSILYO) prend officiellement corps le 27 avril 1966, avec comme ambition la sauvegarde des espaces verts de la région lyonnaise. Les objectifs initiaux consistent en la formation et l’information du grand public, et l’acquisition d’une audience et d’un crédit auprès des autorités. Son bureau est élu par l’assemblée générale du 24 janvier 1968, dans les locaux du Club Alpin Français à Lyon, 38 rue Thomassin. D’autres associations sont représentées: Amitié et Nature, Comité départemental de Spéléologie, Société linéenne de Lyon, Amis de la Montagne de l’Arbresle. Les 4 membres de son bureau sont Jean Moussa, ingénieur de la navigation du Rhône, Yves Tupinier, chimiste, Henri Mercier, orfèvre et Louis-Edmond Gevril, directeur de société. Nous sommes donc en présence de catégories socio-professionnelles supérieures, et de personnes âgées de 35 à 62 ans, loin de la mouvance « soixante-huitarde » qui s’exprimera quelques années plus tard.
Rapidement, ses membres diffusent des tracts et des pétitions, rencontrent des élus locaux, rédigent des dossiers sur tels ou tels sites à protéger, etc… Et peu à peu, les actions deviennent plus concrètes : actions en justice, achats de parcelles pour éviter des constructions, ou encore militance lors des élections. Notons que l’activité du COSILYO ne se résume pas aux espaces naturels, mais englobe au fur et à mesure certaines nuisances urbaines (pollution, bruits, droit des piétons…)
C’est à partir du COSILYO, particulièrement sous l’impulsion de Philippe Lebreton, qu’en janvier 1971 est créée la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature). Le COSILYO devient dès lors la branche départementale de la FRAPNA pour le Rhône. De manière générale, les années 70 connaissent une multiplications des organismes locaux de préservation de la nature. La question des relations entre le COSILYO et les autres associations se pose alors. Des commissions ou évènements divers sont organisés conjointement avec ces organisations. La permanence d’un réseau et d’une communication régulière entre ces organismes est au centre des préoccupations du COSILYO.