Elections
C’est en 1974, on l’a souvent écrit, que les Français auraient « découvert » l’écologie politique, en voyant apparaître sur leur écran de télévision, lors de la campagne officiel, un drôle de bonhomme affublé d’un pull rouge, et les mettant en garde contre la fin du monde prochaine : l’agronome René Dumont.
Puis, les élections municipales de 1977, avec des listes dans les grandes villes (comme Paris-Ecologie), les candidatures aux législatives de 1978, aux européennes de 1979, et la nouvelle candidature écologiste de 1981 (Brice Lalonde) auraient renforcé la présence de l’écologie en politique, malgré les dissensions des militants sur la meilleure attitude à adopter, et avant la création d’un véritable parti, en 1984.
L’étude que nous menons sur l’agglomération lyonnaise vient complexifier ce récit, en montrant le rôle des configurations locales, avec l’action des militants, les situations environnementales incitant certains habitants à agir, et le rôle important des élections municipales, dès 1971 à Miribel, par exemple, puis dans de très nombreuses communes de la périphérie lyonnaise au scrutin suivant, en 1977.
Légende: faux bulletin de vote, vraisemblablement distribué à Miribel, au printemps 1971. Archives départementales du Rhône, 297J329.
Références :
Cécile Blatrix et Laurent Gervereau (dir.), Tout Vert ! Le grand tournant de l’écologie, Musée du Vivant AgroParisTech, 2016.
Alexis Vrignon, La naissance de l’écologie politique en France. Une nébuleuse au cœur des années 68, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017.