Friche industrielle
C’est à partir des années 1970, et de la fermeture de grands sites miniers ou métallurgiques, que l’on commence à parler de « friches industrielles ».
Dans les années 1980, des colloques sont organisés, la question de la pollution de sols suscite de l’intérêt dans les régions Nord-Pas-de-Calais et Lorraine. Le redéveloppement des friches est un enjeu majeur, qui a pu passer comme un enjeu plus technique et moins visible que la reconversion professionnelle, la gestion du chômage, ou même la dépopulation de certaines cités presque mono-industrielles.
L’agglomération lyonnaise du dernier quart du XXe siècle possède un certain nombre de friches industrielles qui vont faire l’objet de projets de reconversion.
L’une des premières est le site des anciens abattoirs de Gerland, construits dans le premier quart du XXe siècle, pendant les mandats d’Edouard Herriot, sur les plans de l’architecte Tony Garnier. Un projet de « village industriel » existe durant un temps. C’est finalement l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud qui est délocalisée à Lyon.
Deux quartiers emblématiques de l’industrialisation du XIXe siècle vont servir à des projets de longue haleine, déployés sur plusieurs décennies jusqu’aux années 2020 : le sud de la presqu’île entre Rhône et Saône (« Lyon Confluence ») et le quartier de Vaise dans le 9e arrondissement, non loin de la Saône.
Les friches ont été reconverties en immeubles résidentiels ou en équipements tertiaires sur la rive gauche du Rhône, dans les 3e et 8e arrondissements de Lyon, ainsi qu’à Villeurbanne, à mesure que des industries fermaient, victimes de la concurrence internationale, ou se redéployaient sur des sites plus spacieux et proches de grandes infrastructures de transport routier (comme ce fut le cas des abattoirs, transférés à Corbas).