Périurbanisation
La périurbanisation désigne l’urbanisation dans la périphérie des noyaux urbains hérités des siècles passés et encore relativement concentrés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle est largement liée à l’essor de la maison individuelle (voir notice ABC Vert correspondante), tandis que la première extension avait plutôt eu lieu sous la forme des grands ensembles.
Aux Etats-Unis, on va parler de « suburbanization ». L’historien Adam Rome a écrit une histoire environnementale de la suburbanisation dans les années 1950-1970: construction en série, climatisation, destruction de biotopes, mais également constructions sur des zones parfois dangereuses (pentues et soumises à des risques de glissement de terrain) font partie des caractères de ce phénomène massif, typique d’une « American Way of Life » imitée par les classes moyennes de nombreux pays occidentaux.
Dans les dernières années, de nombreuses publications ont pointé les implications comme l’artificialisation croissante des sols périurbains et le coût énergétique du mode de vie périurbain.
La périurbanisation se caractérise par un environnement assez stéréotypé, quelle que soit l’agglomération : lotissements pavillonnaires avec leurs impasses et voies parfois sinueuses; zones commerciales et grands parcs de stationnement pour automobiles; voies de desserte routière; résidus de terres agricoles et de bois, avec des chemins permettant de faire quelques balades « dans la nature ». On peut y trouver à la fois de grandes infrastructures génératrices de nuisances (autoroute, aéroport) et des zones parfois réservées à l’espace naturel, dans les plans d’occupation des sols (années 1970-1980) puis plans locaux d’urbanisme (années 2010-2020).