Planification

La planification commence dans la première moitié du XXe siècle, avec quelques projets lancés ici ou là – dont à Lyon en 1912 – pour des plans d’aménagement et d’extension, afin de maîtriser l’étalement des villes et d’éviter l’anarchie de faubourgs mal aménagés.

Une loi du 14 mars 1919, complétée en 1924, prescrit aux villes de plus de 10 000 habitants d’élaborer des projets d’aménagement, d’embellissement et d’extension (PAEE). Ceux-ci doivent être soumis à une commission nationale, très exigeante, qui les refuse fréquemment. Dès lors, très peu de PAEE sont finalement approuvés, et même l’approbation ne signifie pas vraiment la mise en exécution. On peut souligner l’essor d’une réflexion à l’échelle de l’agglomération : ainsi, à Lyon les services de LYon et de Villeurbanne collaborent pour prévoir l’alignement et l’extension des voies qui traversent les deux villes; et le boulevard de ceinture planifié pour faciliter la circulation périphérique traverse également les communes de Bron et de Vénissieux.

Dans les années 1960, les plans se multiplient, sous la houlette d’urbanistes nommés par l’Etat. A Lyon, c’est le cas de Charles Delfante qui supervise tout d’abord le PADOG (plan général d’organisation de la région lyonnaise). D’autres structures de réflexion fonctionnent plus comme des instances de prospective que comme des organismes de planification, tel l’OREAM. La loi d’orientation foncière de 1967 prévoit d’autres dispositifs, comme les zones d’aménagement différés, les zones d’aménagement concerté, et impose la procédure de plans d’occupation des sols à l’échelle de chaque commune ou secteur d’agglomération. Ces POS sont subordonnés à un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU).

Les POS sont devenus des PLU, et les documents d’urbanisme ont évolué pour intégrer les mobilités, les enjeux environnementaux (Plan climat air-énergie territorial), ou même dépasser largement l’échelle d’une agglomération en intégrant les pôles périphériques (Schémas de cohérence territorial ou SCOT).