Pollution atmosphérique
C’est au début du XXe siècle que la pollution de l’air devient un véritable objet d’action politique à Lyon, avec un arrêté municipal du 5 août 1905 qui interdit d’émettre des fumées « noires, épaisses ou prolongées ». DAns l’entre-deux-guerres, un nouvel arrêté est repris en 1929 et les réflexions se développent sur les brouillards et fumées qui stagnent sur la capitale des Gaules. Voir d’ailleurs l’exposition virtuelle des archives de Lyon : https://www.archives-lyon.fr/vuln%C3%A9rabilit%C3%A9s/risques-industriels/smog
Au tournant des années 1950/1960, alors qu’une Association pour la prévention de la pollution atmosphérique fait du lobbying auprès du ministère de la santé à Paris, le directeur du Bureau municipal d’hygiène de Lyon, le docteur Violet, constitue une section lyonnaise de l’APPA, et débute les mesures du dioxyde de soufre dans la ville, et rapidement à Villeurbanne. En 1970, quand le gouvernement Chaban-Delmas publie « Cent mesures pour l’environnement », la création d’une zone de protection spéciale dans l’agglomération lyonnaise est à l’ordre du jour. Il faut cependant attendre 1974 pour qu’elle soit créée. Cinq ans plus tard, le réseau de postes de mesures du bureau d’hygiène doit fusionner avec celui des industriels de la vallée de la Chimie (réseau « Alpolair ») et avec celui de la centrale thermique de Loire-sur-Rhône: c’est la naissance de COPARLY, association agréée de surveillance de la qualité de l’air.
Au cours des années 1980-1990, les cibles de l’action publique basculent progressivement des points fixes (les installations industrielles, les grandes chaufferies collectives), vers la baisse de polluants émis par des sources diffuses et mobiles, les automobiles. Les oxydes d’azote et l’ozone constituent de nouveaux critères de qualité de l’air. Lyon devient abonnée aux pics saisonniers d’ozone, l’hiver et l’été.