Santé
L’après-1945 est une période de grandes mutations en terme de santé., à Lyon comme ailleurs. D’une part, avec le perfectionnement des outils de soin, de la chirurgie jusqu’au traitement contre le cancer ou les maladies rares, en lien avec de nouveaux lieux: grands hôpitaux (ex: les hôpitaux « est », sur la commune de Bron), sites d’imagerie médicale, mais également centres de proximité pour la prise en charge de la santé mentale. D’autre part, le recul des maladies épidémiques et infectieuses (typhoïde, qui frappa accidentellement l’agglomération lyonnaise en 1928; tuberculose, poliomyélite, etc.) et l’allongement de la durée de vie ont fait émerger de nouveaux défis: prise en charge des personnes âgées, des affections longue durée, des personnes en situation de handicap, etc.
La santé au travail est également apparue comme un enjeu pour les syndicats et les travailleurs de sites industriels à risques.
Par sa proximité avec Genève, siège de l’OMS, Lyon a capté dès les années 1960 le siège du Centre international de recherche sur le Cancer. Cela fait de la ville un lieu internationalement connu dans le domaine de la cancérologie et de l’épidémiologie.
Des structures de santé publique locale, comme le Bureau municipal d’hygiène de Lyon, s’intéressent à de nouveaux outils pour mesurer la pollution (postes de mesure du dioxyde de soufre à partir de 1959-1960), tandis que de nouveaux facteurs environnementaux apparaissent à la fin du XXe siècle, comme l’ambroisie. En 2022, la révélation des contaminations aux polluants perfluorés dans le sud de l’agglomération, attribuées à l’usine Arkema de Pierre-Bénite, met en lumière la continuité des problèmes de santé environnementale depuis le milieu du XXe siècle.
Une partie de l’équipe de TRANSENVIR va poursuivre l’enquête sur les questions de santé à travers le projet Sainté@Lyon (fin 2023-fin 2025).