La quatrième de couverture indique : " Pourquoi, à partir des années soixante, les espaces désertifiés du territoire français voient-ils arriver par vagues successives des populations urbaines désireuses de retourner à la terre ? Quels sont les ressorts de cette démarche empreinte d'utopie et qu'expriment-ils à l'égard de la société globale ? Comment s'effectuent la rencontre forcée puis l'acculturation entre anciens et nouveaux paysans ? Quels en sont les résultats aux échelles locale et nationale ? Pour répondre à ces questions, Catherine Rouvière, mobilisant des sources variées (presse, revues, sources administratives, statistiques et littéraires, documents audiovisuels, mémoires, témoignages et entretiens), étudie cette migration dans une perspective historique. Elle s'appuie sur l'exemple du département de l'Ardèche, dont le caractère à la fois pionnier et emblématique est mis en perspective par des comparaisons avec d'autres espaces d'implantation néo-rurale. Des précurseurs des années 196 - tels Pierre Rabhi - aux « nouveaux autarciques » des années 2, en passant par les marginaux et les communautés hippies de la vague post-soixante-huitarde, l'auteur analyse les profils et les motivations nettement différenciés de ces acteurs successifs. Au miroir du contexte politique et économique, elle dégage la signification de ce phénomène aux plans local et national. Elle montre que le « retour à la terre », réactivation du mythe agrarien né au XIXe siècle, cristallise une mutation fondamentale de la société française et opère, par la confrontation entre des forces en gestation et d'autres en voie d'effacement, une mue civilisationnelle qui se diffuse par capillarité. Le livre étudie enfin comment ces marges sociales et territoriales ont anticipé les évolutions futures et ont constitué des lieux d'expérimentation multidimensionnelle revitalisante, contribuant à forger nombre de caractéristiques de la société actuelle."
Transenvir
Le projet TRANSENVIR retenu par l’ANR en 2016 (financement 2016-2019 exceptionnellement prolongé jusqu’en mars 2021) nourrit l’ambition de proposer des documents et ressources pour comprendre la place occupée par les villes françaises dans la montée, l’institutionnalisation et la reconfiguration des politiques environnementales des années 1950 jusqu’à nos jours.