La création d’une mesure de la qualité de l’air à Lyon (années 1960)
Le 22 mars 1960 est constitué le comité lyonnais de l’Association pour la prévention de la pollution atmosphérique.
En 1961, 8 postes de mesure sont mis en service pour mesurer quotidiennement les taux de dioxyde de soufre (« anhydride sulfureux », dans le langage de l’époque), à Lyon et Villeurbanne. L’équipement est complété au fil des ans et en 1966, un rapport fait état de 14 postes de ce type (dits « SF »), 3 postes SF8 (relevés une fois par semaine), 1 jauge d’Owen (sorte de pluviomètre pour le recueil des poussières), 1 enregistreur de monoxyde de carbone, 1 autre pour le dioxyde de carbone, 1 autre pour le SO2 et 1 pour les poussières. Le personnel mobilisé pour cela consiste en un ingénieur chimiste et deux laborantines, pour les analyses. Les relevés d’échantillons sont assurés par une voiture du service municipal de désinfection.
(source: AM Lyon, 1053WP3, Rapport présenté par le directeur du bureau municipal d’hygiène au ministère des affaires sociales, 24 février 1967 et communiqué au cabinet du maire le 14 février 1967).
Les mesures permettent, au-delà des rapports annuels du Bureau d’hygiène de Lyon, d’élaborer différents résultats: maximums de SO2 et de poussières enregistrés ponctuellement, moyennes mensuelles ou annuelles, évaluation de la part de chaque pollueur dans la pollution (foyers domestiques/pollution industrielle).
La situation est jugée moins inquiétante que dans la capitale française. Ainsi, pour l’année 1964, la moyenne s’établissait à plus de 400 microgrammes de SO2 en moyenne à Paris, environ 300 à Rotterdam, contre 252 à Lyon.