L’anticyclone joue un mauvais tour à la pollution urbaine
« L'anticyclone joue un mauvais tour à la pollution urbaine », p. 91 :
La pollution atmosphérique a connu une forte augmentation durant le mois de janvier et le début du mois de février et dernier dans-les grandes agglomérations et les concentrations industrielles suivant les informations diffusées par l'Agence pour la Qualité de l'Air et la cellule de suivi mise en place par le secrétariat d'État à l'Environnement, à partir du 3 février. L'anticyclone, installe depuis la fin décembre 1988, a provoqué une situation caractérisée par un froid généralement modéré, des journées ensoleillées et une grande stabilité de l’atmosphère, ce qui n’a pas permis la dispersion des polluants émis par les chauffages, les usines et les automobiles. En janvier, des alertes prévisionnelles ont été déclenchées par les réseaux de mesures de Rouen, Gardanne (Marseille) et Lyon. En février, des alertes à la pollution soufrée (d'origine essentiellement industrielle) ont été déclenchées dans les zones industrielles du Havre, les 3, 8, 9 et 11, de Port Jérôme, les 8 et 11, de Rouen, le 7 et le 11 de Marseille. A Paris, EDF a arrêté les 4 tranches de la centrale thermique de Vitry-sur-Seine durant le week-end des 4 et 5 février après que le taux de dioxyde de soufre ait atteint des valeurs élevées. Des concentrations élevées en oxydes d'azote (supérieures à 200 ug/m3) ont été relevées en janvier et en février à Paris (en moyenne horaire 324 ug/m3 le 29, 338 le 7 février, 534 le 8, 270 le 9, 307 le 10, 359 le 13). Rouen, Lyon et Marseille, sites exposes à la pollution automobile. Des niveaux très importants en monoxyde d'azote ont été atteints à Grenoble, Lyon et Montpellier. De cette condition anticyclonique résulte deux enseignements : la durée extrêmement longue des conditions atmosphériques défavorables renforce l'urgence de la mise en œuvre des propositions pour l'amélioration du fonctionnement des associations faites par l'Agence de la qualité de l'air et montrent qu'aucune mesure n'a été prise pour réduire la circulation automobile, à l'origine de la forte présence d'oxydes d'azote dans les agglomérations dont Paris, malgré des pointes horaires qui ont dépassé les normes CEE sur plusieurs jours. Alors que la diminution de l'activité industrielle semble avoir été suivie.