Arbre

L’arbre est devenu un sujet politique et un objet d’aménagement urbain. La communauté urbaine du Grand Lyon s’est doté d’une « Charte de l’arbre en ville » au début du XXIe siècle, renouvelée depuis, et des promesses électorales indiquant un nombre d’arbres à planter entre 2020 et 2026 ont germé dans diverses communes de la Métropole (et ailleurs en France, où le concept de « canopée urbaine » a connu un certain succès médiatique. Dans les années 1970, les arbres demeurent encore des marginaux de l’action publique urbaine. Ils peuvent gêner la création de places de stationnement, ou abriter des flopées d’étourneaux qui sont source de nuisances selon les riverains. Toutefois la demande de végétal est en plein essor. Ainsi, à la fin de l’été 1977, au conseil de Paris, le nouveau maire de la capitale, élu au printemps précédent (Jacques Chirac) confirme qu’un programme de plantation de 5 0000 arbres sera entrepris rapidement.

Mais bien longtemps auparavant, ils ont pu servir de témoins de la pollution des villes, notamment dans les cités manufacturières de Grande-Bretagne, où ils souffraient de l’acidité de l’air due à la combustion massive de charbon. Dans la période de grande urbanisation de l’après-1945, l’arbre et la nature font l’objet d’articles dans les publications spécialisées comme Urbanisme, mais ne sont clairement pas prioritaires face aux maîtres mots: Aménagement et Equipement.

Coupure de presse. Archives municipales de Roanne, 7O 33

Références bibliographiques :

Charles-François Mathis et Emilie-Anne Pépy, La ville végétale, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2017.