Chartes de l’écologie urbaine

Après la création de la Cellule Écologie – Risques – Environnement, au sein du Département développement urbain, en février 1990, les premières Rencontres du Grand Lyon sur l’écologie urbaine, présidées par Michel Noir (maire de la Ville et de la Communauté urbaine de Lyon), se sont déroulées le 1er juin 1990. Ces dernières ont rassemblé de nombreux intervenants : élus, professionnels de l’environnement (public et privé), représentants d’entreprises, d’universités, ou encore d’associations.

En en avril 1991, la Cellule s’est transformée en une Mission Écologie urbaine. C’est également la première année qu’un Vice-Président à la Communauté urbaine de Lyon est nommé à l’écologie urbaine (Claude Pillonel).

Cela a abouti, le 11 mars 1991, au débat du Conseil de la Communauté urbaine sur le projet de Charte de l’écologie urbaine. Michel Noir déclare notamment : « Au-delà des querelles partisanes et du débat qui est tout à fait naturel, la protection de l’environnement est bel et bien l’enjeu majeur des prochaines décennies. (…) Non seulement nous devons veiller, désormais, à intégrer l’environnement dans tous nos choix de développement mais nous devons rattraper les retards accumulés dans ce domaine. (…) Nous sommes tous d’accord pour reconnaître qu’il existe un droit à la nature, à l’air libre et au moindre bruit. La pollution, quelle qu’elle soit, est une atteinte à la liberté individuelle et la qualité de l’environnement a, comme l’éducation, une incidence directe sur le développement et l’harmonie des personnes vivant dans nos communautés. (…) ».

Le 6 et 7 juin 1992, une exposition sur l’écologie urbaine se déroula place Bellecour, montrant l’importance du thème aux habitantes et habitants de la Communauté urbaine de Lyon.

Enfin, le 15 juin 1992, la Charte de l’écologie urbaine du Grand Lyon est adoptée à l’unanimité par le Conseil de la Communauté urbaine de Lyon. C’est un plan d’action chiffré sur 3 ans (1992-1995) qui consacre 1,2 milliards de francs à des actions concrètes en faveur de l’environnement (eau, air, bruit, déchets, milieux naturels et agricoles, faune et flore). Elle a été portée notamment par Michel Noir et Claude Pillonel.

Une deuxième Charte de l’écologie urbaine du Grand Lyon a été adoptée le 8 septembre 1997. Ce sont 103 actions déclinées en 183 opérations réparties dans les thèmes suivants : territoires urbains, territoires périurbains, eau, déchets, air, bruit, énergie, risques, observation (observatoire de l’environnement), information, sur la période 1997-2001. Elle n’a pas été adoptée à l’unanimité avec l’abstention du groupe Front National.