Logement

Logement et environnement : les années 2020 voient le sujet largement traité à travers l’aspect de la consommation énergétique des logements. Certains ont été qualifiés de « passoires thermiques » ou « passoires énergétiques ».

L’impact environnemental du logement commence dès l’origine, par sa construction. Au début du XXe siècle, une grande hétérogénéité peut être constatée entre les immeubles en pierre des nouveaux quartiers de la rive gauche du Rhône et l’autoconstruction des baraquements des populations immigrées. Sans oublier les immeubles en pisé, qui ne se trouvent plus à proximité du Rhône (ils ont été emportés par la crue de 1856), mais un peu plus loin comme à Villeurbanne.

La seconde moitié du XX° siècle est celle de l’industrialisation de la fabrication qui permet l’édification rapide des grands ensembles. Le béton, utilisé par Tony Garnier dans les années 1910-1930 pour quelques constructions expérimentales, se répand dans les nouvelles constructions faites pour absorber la demande des classes moyennes, avec parfois des ensembles remarquables comme La Perallière à Villeurbanne, sur le tènement d’une ancienne teinturerie Gillet. Sur les marges urbaines, des mouvements comme les Castor bâtissent leur propre maison, en utilisant leur savoir-faire et en récupérant des matériaux comme le mâchefer.

Les ensembles de logements industrialisés, collectifs ou individuels, concentrent de nombreuses problématiques environnementales, qu’il s’agisse de la pollution intérieure, de la pollution atmosphérique générée par les grandes chaufferies installées dans ces quartiers ou des problèmes sanitaires générés par une isolation thermique et phonique insuffisante et par des systèmes de chauffage défectueux. Ces problèmes ont fait l’objet de mouvements de contestation au sein des quartiers comme Bron-Parilly, La Duchère et les Minguettes des années 1960 aux années 1980. Ils sont également au coeur des travaux de rénovation qui se succèdent jusqu’aux années 2020, avec des réussites diverses. La qualité des matériaux et l’importance des espaces verts sont particulièrement mis en avant, à tel point que la Duchère a obtenu le label « Eco-quartier », décernée par le Ministère de l’Ecologie en 2013.