La contamination acoustique n’est pas considérée par les aménageurs chiliens comme facteur essentiel de la qualité de la vie, alors que les habitants voient dans le bruit le facteur essentiel de détérioration de leur qualité de vie. La législation en reconnaît certes les effets nocifs, mais ne les combat encore que trop peu. Cette prise de conscience accrue a néanmoins conduit à une enquête portant sur trois quartiers du Grand Santiago aux revenus moyens à très faibles, ayant bénéficié d’une politique publique d’aide au logement. Dans deux quartiers, les sources sonores principales sont internes - malgré la proximité de voiries structurantes - du fait des modes de vie, de construction et de l’appropriation individuelle de parties communes. Le troisième quartier - plus aisé et préservé - subit en revanche les nuisances sonores du centre ville où il est localisé. L’enquête montre cependant qu’existent des perceptions différentes selon l’âge, le sexe et le niveau social (plus il est élevé, moins le bruit est perçu négativement). Les auteurs recommandent donc une planification à toutes les échelles pour le logement social, la réglementation des sources mobiles de bruit (dans un contexte où priorité est donnée à l’automobile…).
Transenvir
Le projet TRANSENVIR retenu par l’ANR en 2016 (financement 2016-2019 exceptionnellement prolongé jusqu’en mars 2021) nourrit l’ambition de proposer des documents et ressources pour comprendre la place occupée par les villes françaises dans la montée, l’institutionnalisation et la reconfiguration des politiques environnementales des années 1950 jusqu’à nos jours.