La détermination, dans une société donnée, des sonorités indésirables s’établit en fonction d’un certain consensus, c'est-à-dire que tout le monde s'accorde pour les désigner comme gênantes. A travers la législation en vigueur, nous pouvons relever les sons considérés comme hostiles à la tranquillité publique. La loi du 31 décembre 1992 a permis de prendre en compte des sources de bruit jusque là oubliées par la réglemen-tation. Des progrès ont été réalisés dans la lutte contre le bruit en termes de rattra-page et de prévention des situations dommageables pour la santé. Cependant, la résorption des "points noirs" (routiers, ferroviaires, aériens) reste encore aujourd’hui problématique. En outre, nous pouvons constater que, malgré cet arsenal législatif, le nombre de plaintes ne cesse de croître chaque année. Comprendre la plainte nécessite de prendre en compte les différences individuelles et contextuelles dans la perception et l’évaluation de l’environne-ment gênant. En effet, le vécu dans le logement implique une appropriation particulière, un investisse-ment affectif fort qui pourrait être le vecteur d’une gêne renforcée.
Transenvir
Le projet TRANSENVIR retenu par l’ANR en 2016 (financement 2016-2019 exceptionnellement prolongé jusqu’en mars 2021) nourrit l’ambition de proposer des documents et ressources pour comprendre la place occupée par les villes françaises dans la montée, l’institutionnalisation et la reconfiguration des politiques environnementales des années 1950 jusqu’à nos jours.