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santé publique

Lettre du Dr Violet

Lettre manuscrite du directeur du BMH de Lyon, 20/1/62

« Mon cher ami,

Comme suite à notre conversation téléphonique, je t’adresse un exemplaire de la publication résumant les travaux du bureau d’hygiène en 1961 sur la pollution de l’air.

Nous nous inspirés des travaux de Moureau et L Coin, et nous avons démarré au bureau d’hygiène dès 1960. De plus nous avons créé un Comité local de l’Association pour la Prévention de l’air (sic), dont je suis le secrétaire général ; le président est le Maire de Lyon. Les trois vice-présidents sont le maire de Villeurbanne, le Président du Conseil Général et le Directeur régional de l’EDF. Notre comité compte des personnalités du monde scientifique : président de l’Automobile-Club, directeur de l’Ecole centrale lyonnaise, Directeur de l’Ecole de chimie, professeur de la Faculté de Sciences et de Médecine.

Je me trouve aussi à l’articulation de l’Association et du Service d’hygiène de la Ville. Nous étendons notre action à toute l’agglomération lyonnaise.

A bientôt avec mes sentiments très amicaux. »

Lettre de R. Berthillier, ingénieur conseil, Massieux (Ain), à l’attention de Monsieur le Préfet, 9 octobre 1970

« Messieurs,

votre lettre du 24 septembre m’a plongé dans une assez profonde stupéfaction, notamment lorsque vous évoquez l’invitation faite par la Société Roussel-Uclaf de visiter son usine le 2 septembre.

Vous paraissez ignorer que cette invitation est la conséquence d’une réunion publique organisée à Trévoux le 21 août par l’Association pour la Lutte contre les nuisances dans la vallée de la Saône, dont les statuts ont été déposés à la Préfecture du Rhône le 17 juillet 1970, association dont j’assure la présidence.

Cette invitation a été adressée verbalement aux membres du bureau de notre Association et elle serait restée très confidentielle si nous n’avions pris l’initiative d’en informer M. le docteur Violet, directeur du Bureau d’hygiène de Lyon, et M. Seignat, inspecteur des établissements classés qui s’est chargé, à son tour, de prévenir M. Bergier, ingénieur sanitaire.

Vous mentionnez un arrêt de fabrication d’un produit – dont je suis en mesure de vous préciser qu’il s’agit de l’hexahydrobenzoate d’éthyle – à la date du 30 juin et vous paraissez ignorer que les odeurs provoqués par ce produit ont continué depuis, avec seulement une légère aténuation voici quelques semaines. Il ne peut donc être question de conférer un caractère « accidentel » à cette nuisance que l’on retrouve, sans coup férir, autour de l’usine Roussel-Uclaf. Il suffit, en employant la plus simple des girouettes, de se placer sous le vent de cet établissement.

Vous paraissez ignorer que ces nuisances continuent d’être constatées les jours fériés alors que l’usine ne travaille pas, ce qui nous a tout naturellement conduits à recommander au responsables de cette entreprise d’orienter leurs recherches vers des défectuosités de leurs stockages. Les travaux récemment effectués dans cette voie n’ont encore apporté qu’une faible atténuation des odeurs incriminées.

En résumé, vous semblez ignorer beaucoup de choses au sujet de cette enquête qui vous a été demandée par Monsieur le Ministre de l’Aménagement du territoire. Aussi, pour que votre information devienne plus complète, je me permets de vous signaler qu’une nouvelle réunion publique de l’Association pour la lutte contre les nuisances dans la Vallée de la Saône aura lieu le vendredi 16 octobre dans la salle de l’Orphéon de Neuville-sur-Saône. En nous faisant l’honneur d’y assister, vous pourrez aussi vous rendre compte que les habitants de la région n’attendent pas du Préfet qu’il défende la Société Roussel-Uclaf, mais qu’il use de l’autorité liée à ses fonctions pour nous aider.

Recevez, M. Le Préfet, mes respectueuses salutations »

1 – Hygiène de l’air

7 – Hygiène du sol

8 – Hygiène urbain

22 – Hygiène industrielle

075 – Comités d’hygiène et de sécurité dans les entreprises

18 – Odeurs, émanations, miasmes

10 – Opération sanitaire à périmètre défini

2 – Bureau d’hygiène. Démoustication, dératisation

1 – Hygiène de l’habitat. Lutte contre le bruit dans les habitations

3 – Hygiène de l’habitat. Assainissement

Courrier de l’ingénieur des Mines au sujet du groupe de travail « Emissions industrielles »

Lettre de l’ingénieur en chef des Mines à Madame Claudine Lange, attachée, professeur coordination générale, préfecture, 20 avril 1971
Objet : action pour l’environnement dans le département du Rhône. Groupe Pollution atmosphérique. Sous-groupe : émissions industrielles
« Le sous-groupe : émissions industrielles dont je suis l’animateur s’est réuni le 25 mars 1971 et a décidé de créer trois commissions de travail dont je vous rappelle ci-après les objectifs et la composition :
1e commission :
Objectif : dresser l’inventaire – par commune – des rejets polluants dans l’atmosphère en se limitant à SO2, CO, poussières, probabilités d’odeurs et polluants particuliers.
Composition : animateur : M. le professeur Joubert
Membres : Directeur de l’ALPAVE ou son représentant, M. Bergier, ingénieur sanitaire DDASS, professeur Perrot, M. Ory, ingénieur chimiste
2e commission :
Objectif ; rechercher les mesures propres à réduire les nuisances des usines existantes en matière de pollution atmosphérique
Composition : animateur : M. le professeur Chambon
Membres : M. le professeur Joubert ; M. le professeur Gelin ; M. Ory ingénieur chimiste, M. Sarteur du centre de recherche Elf ou son représentant ; M. Favière du GIL
3e commission :
Objectif : prospective pour l’implantation d’usines dans l’optique de moindres nuisances (zones industrielles, aménagement de sites, destruction de déchets)
Composition : animateur : M. Rivoire de l’OREAM
Membres : M. Soulier, atelier d’urbanisme ; M. le professeur Collombel, M. Favière du GIL
J’ai l’honneur de vous indiquer que la prochaine réunion du sous-groupe Emissions industrielles aura lieu le 29 avril 1971 (au lieu du 22 primitivement prévu).
Pour l’ingénieur en chef des Mines, l’ingénieur des TPE délégué, H. Agacinski

Lettre du directeur départemental de la santé du Rhône (D.D.A.S.S) au préfet

Lettre du D.D.AS.S. au Préfet du Rhône, 18 décembre 1970 photo 4129
Votre lettre du 10 novembre 1970
« Lors de la réunion du 8 octobre 1970, relative aux problèmes de l’environnement, tenue sous votre présidence, vous avez souligné la nécessité de créer des groupes de recherches qui, à l’image du Haut Comité de l’environnement, associeront des représentants des administrations à des universitaires et à des personnalités qualifiées du secteur privé.
J’ai l’honneur de vous proposer ci-joint la liste des personnalités qui me paraissent qualifiées pour faire partie du « Groupe de recherche sur la pollution atmosphérique ».
Ce groupe constitué conformément à vos instructions rassemble :
1° Représentants d’administrations concernées sur le problème de la pollution atmosphérique
– Direction de l’action sanitaire et sociale
– Arrondissement minéralogique de Lyon
– Direction de la Réglementation
– Direction du Travail et de la Main d’œuvre
– Bureau d’hygiène de Lyon
– Services de la Météorologie

2° membres de l’Université
– M. le Dr Chambon, Prof honoraire de la faculté de médecine
– M. Moiroud, directeur-adjoint de l’Ecole centrale de Lyon, représentant également l’Association pour le Développement des Sciences et Techniques de l’Environnement
– M. le Docteur Fontange, médecin chef de 2e classe au Centre de l’Armée
– M. le Docteur Collombel, maître-assistant du Laboratoire de Toxicologie et d’hygiène industrielle de la Faculté de médecine
– M. Joubert, professeur à l’INSA
– M. Gelin, professeur à l’INSA

3° personnalités qualifiées
– M. Delfante, urbanisme de la Communauté urbaine de Lyon
– M. Cadiergues, directeur du COSTIC
– M. Rigard, ingénieur de la SOGREAH

4° Représentant de la profession
a) Combustibles : M. Gallot, combustibles gazeux ; M. Raguin, combustibles solides ; M. Pile, combustibles liquides
b) Chambre syndicale des entrepreneurs de chauffage :
– Syndicat national des exploitants de chauffage, section lyonnaise
– Syndicat national des fabricants de produits chimiques de la région lyonnaise

5° Organismes divers
– Association lyonnaise des propriétaires d’appareils à vapeur et électriques
– Automobile Club du Rhône

Ainsi seraient réunies les personnalités qui, en raison de leur compétence ou de leur appartenance à des organismes concernés par la pollution atmosphérique, me paraissent susceptibles de procéder à l’étude des différentes causes de pollution de l’air, ainsi que des solutions et moyens à mettre en œuvre immédiatement et à long terme pour la réduction de ces nuisances.
Je me permets de vous suggérer de confier la présidence du groupe de recherche à M. le Docteur Violet, directeur du bureau d’hygiène de Lyon, et le secrétariat à M. Bergier, ingénieur sanitaire départemental.
Si ce projet reçoit votre agrément, je vous serais obligé de bien vouloir arrêter la liste des membres de ce Groupe de recherches.
Le Directeur de l’Action Sanitaire et Sociale, E. Rouvière.

33 – Risques industriels, pétrole et chimie

38 – Institut Pasteur

14 – Comité de la Santé publique

32 – Correspondance entre le ministre de la Santé et le ministre des Transports

36 – Laboratoires de la santé publique

Conseil Municipal – Débat sur la démoustication

Séance du conseil municipal du 25 janvier 1960

Question de Mr Collomb Henri, sur les moyens donnés pour la démoustication.

Mr le Maire. Nous avons inscrit un crédit important pour la lutte antimoustiques. Nous avons donc fait notre devoir vis-à-vis de la population.
Vous avez raison, mon cher Maître, lorsque vous dites que des mesures d’ensmelbe avec les communes suburbaines avaient été envisagées l’année dernière. En effet, il y a eu une réunion d’étude à la Préfecture, à laquelle j’assistais. J’étais accompagné par M le Dr Violet, directeur de notre Bureau d’hygiène. M le Préfet avait convoqué une quarantaine de maires, allant de la commune de Givors, jusqu’à celle de Neuville-sur-Saône, et même de Miribel dans l’Ain, car il est nécessaire de lutter contre les moustiques des bords du Rhône et contre ceux des bords de la Saône.
Vous savez comme moi que l’eau, en particulier l’eau stagnante, les boutasses et les fosses septiques, qui sont un peu l’apanage des communes voisines, sont des endroits de prédilection pour les moustiques. La ville de Lyon dépense des sommes importantes pour lutter contre ces bestioles, alors que les communes limitrophes ne font rien. On peut même dire que l’élevage des moustiques se fait sur leur territoire, il en est d’ailleurs de même en ce qui concerne les rats.

(…)

C’est surtout dans les fosses septiques qu’ils se développent. Si tous les Lyonnais mettaient dans leurs WC, la drogue délivrée par le Bureau d’hygiène, on obtiendrait un résultat. De nombreuses personnes aident le Bureau. Saint Just est un quartier où un élevage important de moustiques existe dans de très nombreuses pièces d’eau.

(…)

M Pinton (…). Les moustiques ne s’écarent que très peu de la zone où ils ont pris naissance. Dans ces conditions, on s’explique mal pourquooi l’on éprouve le besoin de subordonner la lutte contre les moustiques à une vaste organisation départementale. Je comprends très bien qu’il y a peut-être intérêt) les combattre en dehors de Lyon, mais chacun pour soi puisque le moustique se développe dans une zone extrêmement restreinte.

IL n’est pas douteux qu’il y a un certain nombre d’années, par suite d’un effort important de la Ville, par suite surtout, du concours sérieux apporté par la population, on avait obtenu des résultats considérables qui, malheureusement, se sont estompés.
On a essayé d’autres procédés. Je me souviens qu’on avait mis dans le lac de la tête d’Or des poussons qui devaient détruire les moustiques. A la vérité, est-c-e les moustiques qui ont détruit les poissons ou est ce les pêcheurs, toujours est il que cela n’a pas apporté beaucoup de résultats.

(…)

Il faut prévoir la reprise de la campagne de propagande entreprise il y a quelques années car, avec les services municipaux, avaient travaillé à la fois des scouts, des éclaireurs et des volontaires. La tâche la plus difficile était d’aller, à plusieurs reprises, verser le produit délivré par le Bureau d’hygiène dans tous les immeubles ou dans les eaux stagnantes.

(…)

Mr le Maire. Si, avenue Thiers par exemple, du côté pair qui est sur le territoire de la Ville de Lyon, notre personnel et les scouts vont chez les propriétaires mettre le produit dans les fosses, et qu’en face, côté Villeurbanne, on ne ne le fasse pas, les moustiques auront vite fait de traverser la rue pour piquer les habitants d’en face. Le problème est plus compliqué que vous ne le pensez parce qu’il y a, je crois, deux catégories de moustiques. De plus, le vent amène les moustiques. Nous en avons des témoins : les administrateurs des Hospices. Dans le midi, il y a beaucoup de moustiques et à l’hôpital de Giens, de nombreux enfants étaient piqués. Le professeur Roman est allé spécialement sur place pour mener la lutte. On a utilisé un hélicoptère et même un avion. On a nettoyé toute la presqu’ile de Giens. La première année, les résultats ont été satisfaisants : l’année dernière, les moustiques sont venus des Salins. C’était le vent qui les avait amenés.

M. Baridon. On a parlé de moustiques cuirassés et de moustiques vaccinés. C’est peut-être vrai pour les adultes et les produits au DDT utilisés pour leur destruction, mais la véritable lutte contre les moustiques, c’est contre les larves qu’il faut l’entreprendre. Et ainsi il n’y aura pas de moustiques vaccinés ou cuirassés.

405 – Prévention des risques de légionellose

5 – Démoustication, personnel et santé

7 – Luttes dans la santé (Institut Pasteur de Lyon)

Eau et santé. Tableau de bord santé-environnement Rhône-Alpes

Sécurité sanitaire et gestion des déchets : Quels liens ?

Liberté, égalité, propreté. La morale de l’hygiène au XIXe siècle

Déchets, effluents et pollution. Impact sur l’environnement et la santé

The sanitary city

Villes, santé et développement durable

Santé et environnement

Les maladies de l’environnement : la France en saccage

La peste verte

Santé et travail à la mine, XIXe-XXIe siècle

Comment se construisent les problèmes de santé publique

Uneasy alchemy : citizens and experts in Louisiana’s chemical corridor disputes

Forging a common bond : labor and environmental activism during the BASF lockout

Penser la pandémie grippale

A river and its city : the nature of landscape in New Orleans

Le bruit comme facteur de dégradation de l’environnement et problème de santé : le cas des transports aériens dans la seconde moitié du XXe siècle

In search of health : landscape and disease in American environmental history

Le rôle de l’histoire dans la compréhension de la relation contemporaine entre santé et environnement : l’exemple des pesticides

Disease and urban disaster : ambiguities and continuities

Aux sources de la charte de l’environnement de 2004 : l’émergence des enjeux sanitaires dans les archives ministérielles

Villes et santé respiratoire en France

Les avancées et les limites de la législation sur le bruit face au vécu du citadin

Au sujet du besoin d’un niveau de preuve robuste pour évaluer le risque

Risque et accident nucléaire : l’introuvable négociation sociale ?

Evaluation des risques sanitaires environnementaux

Experts « bruts » et médecins critiques. Ou comment la mise en débat des savoirs médicaux a modifié la définition du saturnisme en France durant les années 1970