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Les sociétés locales à l’épreuve du risque urbain : un siècle de gestion du danger dans deux contextes de l’agglomération lyonnaise (fin XIXe-fin XXe siècle)

A partir de l'étude de deux contextes "à risques" de l'agglomération lyonnaise (le couloir de la chimie et les balmes de Fourvière et de la Croix-Rousse), ce travail se donne pour objectif d'explorer les relations qui unissent risques et territoires, sur une période d'un siècle environ (de la fin du XIXe jusqu'à nos jours).Partant de l'hypothèse que la gestion des risques, qui s'inscrit nécessairement dans un territoire plus ou moins vaste, interagit avec cette étendue marquée, appropriée et en partie produite par une société locale, nous avons souhaité interroger les modalités par lesquelles les dangers sont identifiés, qualifiés, bref construits avant d'être traités.Comment, au fil du temps, la question du risque s'insère-t-elle dans une société locale?Comment se construit le rapport du territoire (des territoires) aux différents types de risques, industriels ou naturels?Est-il possible d'identifier les conditions qui déterminent l'émergence et la mise en forme d'une réponse institutionnelle et collective, puis les mécanismes qui structurent les modalités de cette réponse et leurs évolutions dans le temps?Après une première partie consacrée à la construction des territoires supports de l'analyse et au repérage des contextes historico-géographiques dans lesquels s'est déployée (et se déploie encore aujourd'hui) la gestion des risques, la deuxième partie de ce travail, qui couvre une période allant du début du siècle au milieu des années 7, s'attache à mettre en lumière la manière dont la question du risque émerge, se structure et se transforme au sein d'un même territoire, lui-même en constante évolution.Enfin, dans un troisième temps, nous suivrons la traduction au plan local des politiques de prévention portées par l'Etat depuis l'avènement du "risque majeur" dans les années 8, pour révéler, entre autres choses, la dimension humaine et/ou sociale des processus à l'oeuvre, bien que ceux-ci soient réputés relever de la seule Technoscience.