Note de Mme le Directeur de l’administratio, générale, Marie-Jeanne Ginot, à M. le sous-préfet directeur du cabinet du préfet du Rhône
« Par notes citées en référence, vous avez bien voulu me demander de vous fournir des informations relatives à la pollution des eaux de la rivière L’Azergues, et de ses affluents.
J’ai l’honneur de vous faire connaître à ce sujet les faits suivants
Dès le mois de juin 1973, M. Lièvre, président du groupement des sociétés de pêche de la Basse Azergues, avait appelé mon attention sur les multiples pollution s de ces rivières.
L’analyse du dossier présenté par M. Lièvre a montré que ces pollutions résultaient de deux causes principales :
- D’une part, des rejets d’effluents de teintureries
- D’autre part, d’un fonctionnement défectueux de certaines des stations d’épuration communales implantées sur les bords de l’Azergues ou de ses affluents
En fait, ces deux pbs sont étroitement liés, et la solution apportés à l’n de ceux-ci aura pour conséquence d’améliorer la situation au regard du second.
En effet, en l’état actuel des connaissances techniques en matière d’épuration, le traitement des effluents de teintureries est encore mal appréhendé ; le rendement des dispositifs mis actuellement en place se montre faible et très irrégulier.
C’est pourquoi l’Agence de bassin Rhône-Méditerranée-Corse a entreprise une vaste étude dans le Bassin de la Trambouze sur les conditions de traitabilité des effluents des teintureries. Les résultats seront appliqués à toutes les industries de ce type. Il est certains, néanmoins, qu’une telle étude demandera des délais assez importants.
Parallèlement à la poursuite de cette étude, des stations de traitement pilotes ont été installées dans divers établissements afin de déterminer d’ores et déjà les caractéristiques des ouvrages d’épuration définitives.
Par ailleurs, le fonctionnement défectueux de certaines stations d’épuration communales s’explique également par les difficultés de traitement de ces effluents, de nombreux établissements de teinturerie se trouvent raccordés aux réseaux d’assainissement communaux.
Actuellement les services techniques départementaux suivent très régulièrement le fonctionnement de ces stations afin de définir les améliorations susceptibles d’être proposées aux municipalités. Ces différents travaux et études – qui s’intègrent dans le vaste programme de détermination des objectifs de qualité des eaux superficielles du département – devraient ainsi permettre de résoudre la plupart des problèmes de pollution qui se posent actuellement dans cette région.
Je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’état d’avancement de ces études. »