Monts d’Or

Le massif des Monts d’Or, qui surplombe l’agglomération lyonnaise au nord-ouest et culmine au mont Verdun à 629 m d’altitude, près de 500 mètres au-dessus du niveau du Rhône, est une extrémité du Massif central français. Durant les années 1960, il représente une marge encore rurale, très proche de la grande ville industrielle – à ses pieds, le quartier de Vaise, au bord de la Saône, est parsemé d’industries chimiques et autres – et par conséquent à protéger sous une forme ou sous une autre.
Au cours des réflexions sur l’aménagement et l’urbanisme de l’agglomération, deux associations (Association des Amis des Monts d’Or ou AAMO et SEVDOR, émanation de la première et plus virulente à l’égard de l’intérêt foncier) s’immiscent dans le débat sur la planification des zones constructibles et des infrastructures routières. La question des Plans d’occupation des sols (P.O.S), dans les années 1970, attire la contestation et la demande de concertation.
Aujourd’hui, certaines communes des Monts d’Or, telles Saint-Didier au Mont-d’Or et Saint-Cyr au Mont-d’Or sont parmi les plus aisées de France. Leur population a augmenté depuis 40 ans et une densification discrète est en cours. L’étalement et le mitage y ont rogné l’espace dit « naturel », tandis que l’agriculture régressait fortement. A plus grande échelle, cette tâche de verdure reste un élément appréciable du nord-ouest de Lyon, complété par la coulée verte des rives de la Saône, et fait un contraste évident avec l’urbanisation périphérique de la plaine de l’est.

Le mitage périurbain vu depuis le Mont Cindre (cliché Stéphane Frioux)

 

Références

• Blanche Weiss-Kervaon, Les espaces verts dans l’agglomération des années 1970: les débuts des questions environnementales dans l’urbanisme, mémoire de M1, Institut d’urbanisme de Lyon/Stage TRANSENVIR, 2019.

• Archives départementales du Rhône, 1557W3. Dossier Environnement/Sauvegarde des Monts d’Or.