L'examen des plaintes liées aux odeurs et à la qualité de l'air reçues à la mairie de Paris, au cours de l'année 21, permet de poser un certain nombre de questions quant à la gestion municipale de l'environnement et donc à l'émergence de la ville durable. En effet, les plaintes nécessitent une nuisance perceptible et, dans la plupart des cas, une source identifiable. Dans ce contexte, les services municipaux répondent, le plus souvent par une médiation opportune, à des enjeux de proximité. Cependant, si la gestion de la qualité de l'air, à travers ses multiples dimensions spatio-temporelles, représente un enjeu majeur du développement durable, les villes sont peu armées pour intégrer, de manière pertinente, cette question dans l'organigramme de la gestion municipale. L'expertise, dans ce domaine scientifique encore peu stabilisé, est largement entre les mains de l'Etat puisque les enjeux sont collectifs, voire planétaires. Comment les élus locaux peuvent-ils répondre aux attentes de leurs concitoyens en matière de pollution atmosphérique ?
Transenvir
Le projet TRANSENVIR retenu par l’ANR en 2016 (financement 2016-2019 exceptionnellement prolongé jusqu’en mars 2021) nourrit l’ambition de proposer des documents et ressources pour comprendre la place occupée par les villes françaises dans la montée, l’institutionnalisation et la reconfiguration des politiques environnementales des années 1950 jusqu’à nos jours.